Comprendre les principales spécifications des réflectomètres optiques
Longueurs d’onde
En général, la fibre optique doit être testée avec la même longueur d’onde que celle utilisée pour la transmission.
-Longueurs d’ondes de 850 nm et/ou 1 300 nm pour les liaisons fibre optique multimodes
-Longueurs d’ondes de 1 310 nm et/ou 1 550 nm et/ou 1 625 nm pour les liaisons fibre optique monomodes
-Longueur d’onde filtrée de 1 625 nm ou 1 650 nm pour la recherche de panne des liaisons fibre optique monomodes en trafic
-Longueur d’onde CWDM (de 1 271 nm à 1 611 nm avec un espacement des canaux de 20 nm) pour la mise en service et la recherche de panne des liaisons fibre optique monomodes assurant la transmission CWDM
-Longueur d’onde de 1 490 nm pour les systèmes FTTH (pas obligatoire - les tests peuvent s’effectuer à 1 490 nm, mais également à 1 550 nm pour réduire les investissements supplémentaires)
Effectuer des tests à une seule longueur d’onde permettra uniquement de localiser les défauts. Il est recommandé de procéder à des tests à deux longueurs d’ondes pendant la phase d’installation et de recherche de panne car cela permet de détecter les courbures de la fibre optique.
Plage dynamique
La plage dynamique est une caractéristique importante car elle détermine la portée des mesures du réflectomètre optique. La plage dynamique indiquée par les fournisseurs de réflectomètres optiques est obtenue avec la plus grande largeur d’impulsion possible ; elle est exprimée en décibels (dB). La plage de distances ou plage d’affichages parfois spécifiée peut être trompeuse car elle correspond à la distance maximale que le réflectomètre optique peut afficher, pas à celle qu’il peut mesurer.
La plage de mesures réelle d’un réflectomètre optique dépend de la fibre optique même et des événements dans le réseau.
Zones mortes
Les zones mortes sont une caractéristique importante car elles déterminent la capacité d’un réflectomètre optique à détecter et mesurer deux événements à faible espacement sur des liaisons fibre optique. Les zones mortes spécifiées par les fournisseurs de réflectomètres optiques correspondent à la largeur d’impulsion la plus courte et sont exprimées en mètres (m).
-La zone morte d’événement (EDZ) correspond à la distance minimale à laquelle deux événements réflectifs consécutifs (comme deux paires de connecteurs) peuvent être distingués par le réflectomètre optique.
-La zone morte d’atténuation (ADZ) est la distance minimale après un événement réflectif (par exemple, une paire de connecteurs) à laquelle un événement non réflectif (par exemple, une épissure) peut être mesuré.
Largeurs d’impulsion
La relation entre la plage dynamique et la zone morte est directement proportionnelle. Les tests sur des fibres optiques de longue distance nécessitent une plage dynamique plus grande, de sorte qu’une impulsion optique plus large est requise. Lorsque la plage dynamique augmente, la largeur d’impulsion augmente ainsi que la zone morte (le réflectomètre optique ne détectera pas les événements rapprochés). Sur de courtes distances, il convient d’utiliser des largeurs d’impulsion courtes pour réduire les zones mortes. La largeur d’impulsion est exprimée en nanosecondes (ns) ou microsecondes (μs).
Connaître l’usage prévu
Il existe un large choix de modèles de réflectomètres optiques répondant à différents besoins en termes de tests et de mesures. Posséder une bonne compréhension des principales caractéristiques d’un réflectomètre optique et de l’usage auquel il est destiné aidera les acheteurs à faire le bon choix en fonction de leurs besoins spécifiques. Avant d’acheter un réflectomètre optique, il convient de répondre à plusieurs questions.
-Quel type de réseau allez-vous tester ? LAN, métropolitain, longue distance ?
-Quel type de fibre optique allez-vous tester ? Monomode ou multimode ?
-Quelle est la distance maximale que vous pourrez être amené à tester ? 700 m, 25 km, 150 km ?
-Quel type de mesure effectuerez-vous ? Construction (tests d’acceptation), recherche de panne, en service ?
Réflectomètres optiques recommandés en fonction de l’usage prévu
Autres spécifications importantes du produit
L’utilisation d’un réflectomètre optique n’est pas particulièrement compliquée, mais elle exige de se familiariser avec les bonnes pratiques en matière de tests de la fibre optique pour effectuer correctement des mesures. Seuls des techniciens dûment formés et expérimentés peuvent correctement analyser et interpréter les traces OTDR. Il sera difficile pour un technicien peu qualifié d’utiliser un réflectomètre optique et de comprendre les résultats obtenus. Une application logicielle intelligente, intégrée à l’instrument, peut aider les techniciens à utiliser plus efficacement l’OTDR en mettant la réflectométrie optique à la portée de tous. Elle présente la liaison fibre optique testée sur un schéma, reconnaît et interprète automatiquement chaque événement détecté par l'OTDR et le représente simplement par une icône pour une meilleure compréhension des résultats. Il est cependant indispensable de pouvoir corréler les résultats à la trace OTDR si cela est nécessaire.
Facteurs à prendre en compte pour choisir un réflectomètre optique :
-Dimensions et poids - c’est un aspect important lorsqu’il faut grimper jusqu’à une antenne cellulaire ou travailler dans un bâtiment
-Taille de l’affichage - un écran de 5 pouces au moins est indispensable ; les réflectomètres optiques dont l’écran est plus petit sont moins onéreux, mais ils rendent l’analyse de la trace OTDR plus difficile
-Autonomie de la batterie - un réflectomètre optique doit pouvoir s’utiliser pendant une journée entière sur le terrain ; une autonomie de 8 heures est un minimum
-Stockage des traces ou résultats - l’appareil doit disposer d’une mémoire interne d’au moins 128 Mo, avec options de stockage externe (clés USB, par exemple)
-Technologie sans fil Bluetooth et/ou Wi-Fi - une connectivité sans fil permet l’exportation aisée des résultats des tests vers des PC, ordinateurs portables ou tablettes
-Modularité/Évolutivité - une plateforme modulaire/évolutive vous permettra de suivre plus facilement l’évolution de vos besoins en tests ; ce type de plateforme est plus coûteux à l’achat mais s’avère plus rentable sur le long terme
-Disponibilité d’un logiciel de post-traitement - bien qu’il soit possible de modifier et de générer des rapports de mesure sur l’instrument de test, il est souvent plus facile et pratique d’analyser les résultats de tests et de créer des rapports à l’aide d’un logiciel de post-traitement